Le penalty qu’il a raté ne l’a pas déstabilisé. Au contraire. Il est revenu aussitôt à la charge pour signer les buts de la victoire.
Stade Taïeb Mhiri. EST bat CSS : 2-0. (1-0 à la mi-temps). Buts d’Anis Badri (45’ et 72’) pour l’EST.
CSS : Dahmen, Hnid, Amamou, Bagayoko, Mathlouthi, Jlassi (Koraichi 83’), Kouakou (Ben Ali 55’), Moncer, Bakir, Marzouki et Harzi (Oueslati 77’).
EST : Ben Chérifia, Derbali, Yaâkoubi, Chammam, Chetti, Ben Romdhane, Benguit, Kawamé, Fadaa (El Houni 59’), Badri (Badrane 90’+3) et Ouattara (Khénissi 66’).
Le classico est venu à point nommé au moment où le CSS et son hôte espérantiste se portent le mieux. Mais dans ce genre de match choc, la prudence est souvent de mise. En ce sens et même s’ils sont entrés dans le vif du sujet dès les premières minutes de jeu, les deux protagonistes ont joué l’offensive tout en évitant de prendre des risques inutiles. Par ailleurs, les deux premières tentatives de la rencontre furent timides. Un premier tir de Benguit capté sans difficulté par Dahmen (3’). Puis, c’était au tour des locaux de créer leur première occasion du match, sauf que le tir de Marzouki sur coup franc direct était intercepté aisément par Ben Chérifia (7’).
La première alerte du match est survenue trois minutes plus tard quand Kwamé provoqua un penalty raté par Badri (10’), contrairement à ses habitudes.
Un Anis Badri qui, par la suite, a tout essayé pour se faire pardonner. A la 17’, sur un service de Benguit, Badri tira légèrement à côté. Il fera de même quatre minutes plus tard, quand il verra sa balle passer légèrement à côte des filets de Dahmen (21’).
Un pressing qui poussa les Sfaxiens à sortir enfin de leur réserve et Ala Marzouki de signer la première alerte sérieuse des locaux quand sa reprise à mi-volée passa au-dessus de la transversale (28’).
Et alors que les locaux accéléraient le mouvement, Anis Badri créa la surprise quand, suite à un centrage millimétré de Fadaa, il logea de la tête la balle dans les filets de Dahmen (45’). Il n’y a pas mieux pour se faire pardonner après le penalty raté en début du match.
Les visiteurs plus déterminés…
Après la pause, le jeu reprit avec le même rythme, mais avec des objectifs différents. Les « Sang et Or » avec pour mission de préserver l’ascendant acquis en première mi-temps et pourquoi pas ne pas le confirmer par un deuxième but. Les Sfaxiens, eux, cherchaient à revenir dans le match, mais leur première sérieuse tentative de la seconde mi-temps a ressemblé à un véritable cafouillage entre les attaquants sfaxiens et la balle de terminer sa course en dehors de la cage, faute de coordination entre Moncer, auteur du coup franc direct, et ses camarades de l’attaque (62’).
La suite donnera raison aux visiteurs, beaucoup plus déterminés et, surtout, plus organisés sur le terrain. Les locaux, eux, semblaient baisser les bras au moment où ils devaient redoubler d’efforts.
Il faut dire qu’au moment où ils commençaient à sortir de leur moitié du terrain, Anis Badri est revenu à la charge pour anéantir leurs espoirs. On jouait la 72’ quand, servi sur un plateau par El Houni, Anis Badri n’avait qu’à terminer le travail en logeant la balle d’un tir cadré à ras de terre.
Ce fut le but qui tua le match, même si les Sfaxiens voulaient donner l’impression qu’ils n’ont pas totalement baissé les bras.
Mais c’était trop peu convaincant. Car même leurs quelques tentatives manquaient de punch à l’image du coup franc direct de Moncer détourné par le mur défensif espérantiste (76’) ou encore le retourné de Marzouki passant à côté des filets de Ben Chérifia (77’).
Le coach sfaxien, Fathi Jebal, a perdu hier son vrai premier test grandeur nature. Il a chuté devant une formation « sang et or » réaliste à souhait et un Mouine Chaâbani confiant en lui-même et en ses joueurs. Car même quand il menait au score, il a incorporé deux avants, Khénissi et El Houni. D’ailleurs, c’est ce dernier qui était l’auteur de la passe décisive qui a donné lieu au deuxième but de Badri.
Bref, l’Espérance de Tunis et Anis Badri étaient plus déterminés que les Sfaxiens à remporter la victoire. Ils étaient surtout plus organisés sur le terrain et… beaucoup plus forts que leur adversaire. La raison du plus fort et du plus déterminé a fini par l’emporter.